Flemmardise au soleil [L]

Les crins ondulés au vent, il ne s'arrêterait plus jamais. Balivernes. Il faut bien un jour s'arrêter, de toute façon le temps le fera pour nous. Triste réalité, et oui, il faut laisser sa place aux autres, savoir dégager, se faire éliminer du jeux. Tant pis, pour le moment il peut encore respirer l'air frais qui envahit ses poumons, les glaces. Les sourires l'ont quittés depuis un bon moment déjà. Ses sabots blancs martèlent le sol, il se fiche bien de se qui se trâme sur son passage. Le soleil hurle sa lumière dans le ciel bleu transparent, et ses yeux sans couleur dégagent de morbides idées.
Tout est calme, seul le chant des oiseaux vient l'ennuyer. Il galope sans arrêt, jusqu'à ce qu'un ruisseaux l'arrête. L'étalon baisse son museau, regarde l'eau un moment. Etrange, elle ne bouge pas. Bref. Il lappe délicatement l'eau puis relève la tête. Un pas en arrière suffit pour que ses sabots glissent sur la mousse, le poussant dans l'eau. Zut. L'étalon ne bougera pas, trop la flemme.

J'arriva au grand galop, les crins aux vents, les oreilles en avant, un léger sourir étirant ma bouche.
Le vent fouaitais mon visage, j'adorais ça, je resta un long moment immobile, les yeux fermer a écouter le vent souffler.
Je marchais droit devant moi, la tête bien haute, lorsque mes sabots arrivèrent dans de l'eau.
Je baissa la tête et me rendis compte que j'étais au beau milieu d'un petit ruisseau.
Je m'alongeat au bord et apercut un étalon au loin. Je le regarda sans dire mot.

With Or Without You. J'ignore pourquoi, mais cette phrase traîne dans ma tête, oh que je n'aime pas ça.
L'eau fraîche s'éparpille sur ma peau, me donnant parfois des frissons. Tien, un sentiment. Mes jambes se décident enfin à lever ma carcasse dans un mouvement vif et grossier. Je ne suis pas beau, je ne suis pas gracieux bref je n'ai rien de spécial. Mes crins blonds poussés par le vent caresse ma peau sans que je puisse réagir. Un pas devant l'autre, soigneusement posé, ne pas tomber. La mousse qui couvre les cailloux me fait glisser. Ma mâchoire choppe une branche et me tire hors de l'eau. On me regarde. Je le sent. Ma tête tourne rapidement laissant mes yeux morts traîner quelques instants sur l'inconnue. C'est une jument, pas de danger. Elle me regarde alors je détourne le regard devant moi, silencieux.

J'étais toujours allongé, perdu dans mes pensé, mes yeux fixé sur l'étalon, et pourtant c'était comme si je ne le voyais plus, je pensais à autre chose.
Tout d'un coup, un bruit me tira de mes rêves, et me fit revenir à la réalité.
L'étalon que je regardais avait déssider de se lever, rien de bien grave.
Tout d'un coup, il glissa et perdit l'équilibre, se ratrapant de justesse à une branche, se qui me tira un petit gloussement moqueur, mais pas méchant.
Voyant que mon regard le génait, je le détourna donc vers le ruisseau, ma bouche toujours étirer en sourire a peine visible.