Sous le Soleil éblouissant, sous la Lune aveuglante, sous la Pluie apaisante, sous les caresses du Vent incessante, un Ange Gardien et une Déesse, affronte un ennemi, si commun, au visage accueillant, et serein, il porte un nom, l’un des premiers offert par les ancêtres du monde, aussi court que celui qui définit le mot, il s’arbore sur le visage dès les premiers pas d’un poulain, et s’en va le jour où l’ange démoniaque vient vous escortez vers ce beau voyage. Vie, telle une note de musique, qui tombe sur une grave accompagné d’aigues. A eux deux, ils se sont accrochés à ce monde injuste, derrière son regard charmeur, la vie, leur a caché leur joie et leur rêve. Ils étaient différents, portant des valeurs distinctes des autres. Ils ont suivit deux voies éloignées l’une de l’autre, se réunissant, aujourd’hui sous les nuages amertumes. Ensembles, ils se battent, chacun avec leur moral, défiant la peine et la pitié. A l’inverse des autres, ils n’ont personnes sur qui s’accrocher, aucune famille, chacun a perdu un proche et le regrette pour une raison ou l’autre.
L’Ange gardien, ne croyant que la vie reprendrait un autre tournant, jusqu’à cette rencontre inoubliable, qui marquerait son monde à tout jamais, l’étalon reprit confiance en lui, s’accrochant aux derniers fils qui lui restaient. Le noir persuadait, que les obstacles infranchissables n’existent pas, il avait arpenté le monde, tentant de retrouver un pays qu’il adoptera comme le sien, il n’y avait rencontré que le monde injuste et ignoble. Tantôt des gouffres, l’étalon a sauté, tantôt des mystères, il a échappé, tantôt la vie il a fuie mais aujourd’hui, il veut la dominer, soumettre ces trois lettres à sa vision du Cosmos. Aujourd’hui, l’ébène se retrouvait au galop près d’une Déesse, dont il ne connaissait le nom mais juste la certitude, qu’elle n’était plus qu’une simple jument, un cheval au rang des Dieux, échoué sur le rivage de la Terre, attendant qu’on la mène vers les cieux constellés d’étoiles, en cette journée de mois de Mars.
Son doux regard nappé de tristesse s’enfonça dans celles de la jument, à l’inverse d’avant l’étalon ne fut pas déboussolé par les sentiments qui émanaient de ces prunelles sombres, non, elles avaient prises, une autre lueur, celle d’une conquérante, d’une combattante, d’une Déesse telle Artémis. Black Moon, scruta, le visage de la Belle, il était fin et ondulait sous les rafales d’Eole. Le noir, envoya son encolure dans l’air, et entama d’un rire incertain, qui n’avait résonné depuis fort longtemps, depuis quelques années. L’ébène ne se moquait en aucun cas de la jument, non, il riait au nez de la vie, qui croyait pouvoir les garder tels qu’ils étaient jusqu’à la nuit des temps, mais, eux, ils étaient plus forts, possédaient autre chose : le rêve. Le bouffon du tyran, le destin pensant qu’avec de simples pièges, les attendant à la fin d’un tournant, ils pourraient les stopper comme, ils l’auraient fait avec n’importe qui ? Non, eux, ils savaient éviter ces virages incessants et les esquiver. Enrôlés, dans un labyrinthe, ils réussiront à en ressortir, puisqu’ils ont dessiné la sortie devant leurs yeux.
« Crois-tu que le bout du monde t’appartiennes ? N’était-il pas déjà à moi ? »
Black Moon s’était permis de la tutoyer, la lueur de son regard, lui avait donné l’autorisation. La phrase insensée, qu’il venait de prononcer, relança l’étalon dans son rire caverneux, oubliant de regarder là où ses sabots se recollaient sur le sol, seul témoin de son accroche à ce monde. En effet, devant lui, se dressait un tronc, pas trop haut, mais assez, pour qu’il s’emmêle et s’affale sur la terre. Un cri d’oiseau, l’extirpa de ses rêves incessants, soudainement le noir remarqua l’obstacle, doucement il s’élança et raterait sur le sol glissant, mais déjà, il stoppa sa course, baissant les yeux sous le monstre qui surgissait de la terre.
Devant eux, se dressait une montagne, des plus hautes, qu’il n’est vu, là où la neige y était constante toute l’année, là où vous pouvez atteindre vos anges gardiens ou encore vos étoiles protectrices. L’étalon fit quelques pas en avant, scrutant le paysage imposant sous ses prunelles devenues plus claires par le reflet des neiges. Par ci et là se dressaient quelques perce-neiges, lui remémorant la tulipe rouge de la Déesse, se trouvant dans sa crinière. De ses naseaux veloutés, le noir souffla sur la neige, il ressentait son père, près de lui, quelques années auparavant, dans une même situation, suite à leur retrouvaille. Celui-ci, Black Moon, ayant perdu le sens de sa vie, par de nombreux événements dès son plus jeune âge, reçu de son père une certaine morale, ancrée tout jamais en lui, que le Noir voulait faire part à la jument.
Le silence était pesant, on pouvait entendre les battements de cœur indécis, mais aussi ceux de la conquérante. Un souffle froid régnait ici, les nuages y étaient beaucoup plus présents. Black Moon, ne se sentait pas chez lui, prés de son désert natal, là où les oasis sont rares et même mirages mais il venait pour elle, pour lui montrer ce qu’il avait vu, quelques années auparavant, à l’ascension d’une montagne de ce type. Son regard se perdit dans les rampes envoutantes de la colline gigantesque ; l’étalon le savait, il ne monterait haut mais juste assez pour apercevoir les étoiles. Délicatement, l’étalon le retourna et se plongea dans les prunelles de la jument :
« Déesse, je crois que nous avons tous une bonne étoile, sauf que des fois, elle se cache derrière des amas globulaires. Certaines, plus que d’autres, et c’est à nous, simple mortel d’aller les chercher, et cela prends du temps surtout quand il faut faire plusieurs fois le tour du ciel. »
L’étalon se tut, la jument pouvait alors le prendre pour un fou, ou le garder comme son Ange gardien, c’était à elle de faire son choix, si elle l’accompagnerait dans l’ascension, le noir l’aiderait à débusquer sa bonne étoile. Black savait, une autre chose, ils ne monteraient pas autre haut juste assez pour les étoiles…
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Black Moon.
Déesse. Laisse-moi te guider dans le Désert...
Et là, je t'avouerai...
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